11 Juin 2025
Dans le tumulte des villes, dans le silence des campagnes, dans les confins oubliés de nos frontières, il y a une silhouette que l’on croise, souvent discrète, parfois redoutée, mais toujours essentielle : celle du gendarme.
On oublie trop souvent que sous l’uniforme, il y a un homme. Un père. Une mère. Un frère. Une sœur. Il ou elle a prêté serment non pas pour faire carrière, mais pour servir. Pour protéger. Pour incarner l’ordre au milieu du chaos, la paix au milieu des tensions, la dignité là où elle est mise à mal.
La gendarmerie en Afrique n’est pas qu’une institution : c’est une colonne vertébrale. Une force morale. Une présence symbolique dans des zones où parfois l’État lui-même se fait discret. Le gendarme africain, c’est souvent le premier à arriver sur les lieux d’une détresse, et le dernier à partir. Il est à la fois médiateur, soldat, éducateur et parfois, rempart silencieux contre l’injustice.
Il faut de la résilience pour être gendarme. Beaucoup. Se tenir droit quand tout vacille. Intervenir dans des situations où le danger est réel, mais l’échec interdit. Faire face à la colère, à l’incompréhension, parfois à l’ingratitude. Et malgré tout, continuer. Se lever chaque matin avec la même rigueur, le même engagement. Non pas par habitude, mais par honneur.
L’honneur, justement, n’est pas un mot vide pour le gendarme. C’est un mode de vie. Un code gravé dans l’âme. Il sait que son comportement rejaillit sur toute l’institution. Il porte une tenue qui ne lui appartient pas totalement : elle est l’héritage de ceux qui l’ont portée avant lui, et la promesse pour ceux qui la porteront après.
Et que dire de la bravoure ? Celle qui ne fait pas de bruit. Celle qui ne cherche pas la gloire, mais l’efficacité. Celle qui ne s'affiche pas sur les réseaux sociaux mais s’écrit chaque jour dans l’ombre, dans le froid des routes, la poussière des pistes, ou les tensions des quartiers. Le gendarme agit, parfois au péril de sa vie, pour éviter que d’autres ne perdent la leur.
À ceux qui doutent encore de leur utilité, je poserai une simple question : que deviendrait notre société sans cette force ? Sans cette présence qui apaise, qui encadre, qui intervient ? La gendarmerie est l’un des derniers remparts contre l’effritement de nos valeurs communes. Elle est cette main ferme mais juste, qui rappelle à chacun que la liberté ne peut exister sans sécurité.
Alors, à tous les gendarmes d’Afrique, je dis ceci : votre combat n’est pas vain. Votre présence est indispensable. Votre uniforme est plus qu’un habit : c’est une responsabilité, une fierté, un bouclier pour les plus vulnérables.
Honneur et Patrie.
Cdt. Habib Aboukhedoud 🇧🇯
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