24 Février 2025
Dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, de plus en plus de parents investissent des sommes colossales dans la formation de leurs enfants aux métiers de l’aviation. Des montants allant de 5 à 70 millions de FCFA sont dépensés pour les former comme pilotes de ligne, contrôleurs aériens, ingénieurs en maintenance ou hôtesses de l'air. Pourtant, une fois leur diplôme en main, ces jeunes se retrouvent sans emploi et dans une impasse professionnelle.
Prenons l’exemple du Bénin ou encore du Gabon, où il n’existe pas de compagnie aérienne nationale solide. Un jeune béninois qui a investi plus de 50 millions de FCFA dans une formation de pilote en Afrique du Sud ou au Canada revient au pays avec une licence, mais aucune perspective d’emploi. Les compagnies aériennes préfèrent généralement recruter des pilotes ayant déjà une expérience en compagnie, ce qui place ces jeunes dans un cercle vicieux : pas d’expérience, donc pas d’emploi, et pas d’emploi, donc pas d’expérience.
Un autre cas fréquent est celui des jeunes qui contractent des prêts financiers pour suivre leur formation à l’étranger, souvent en Europe ou aux États-Unis. Un exemple frappant est celui de plusieurs Camerounais et Sénégalais ayant étudié dans des académies de pilotage aux États-Unis, en France ou en Afrique du Sud, sans qu’aucune compagnie aérienne ne leur garantisse une embauche à leur retour. Certains finissent par abandonner leur rêve, se réorientent vers d’autres secteurs ou restent bloqués à chercher un emploi pendant des années.
Le Togo, en revanche, fait figure d’exception grâce à Asky Airlines. Cette compagnie aérienne, basée à Lomé, offre de nombreuses opportunités aux jeunes togolais en leur permettant d’accéder à des formations de qualité avec une garantie d’embauche à la fin du cursus. Par exemple, de jeunes togolais ayant terminé leur formation de pilote de ligne à l’étranger ont été intégrés directement chez Asky après une phase de perfectionnement. De même, des hôtesses de l’air et des mécaniciens avions ont bénéficié de formations prises en charge en partie