« Mesdames & Messieurs, ici votre commandant de bord, veuillez attacher vos ceintures, nous allons traverser une zone de turbulences. »
Que l’on soit à l’aise en avion ou pas, cette annonce du pilote n’est jamais très agréable à entendre. Ces phases de vol font en effet peur à de nombreux passagers. Mais savez-vous vraiment d’où viennent les turbulences en avion ? Après quelques recherches, on vous propose d’en savoir plus sur ces fameux Trous d’Air !
Les réponses à toutes les questions que vous vous êtes déjà posé sur le sujet …
Qu’appelle-t-on communément un « Trou d’air » ?
Lorsqu’il vole, un avion rencontre des courants d’air ascendants et descendants qui peuvent entrainer des variations d’altitude. Généralement l’appareil descend quelques dizaines de mètres tout au plus. Dans la majorité des cas, cela se manifeste par des vibrations et secousses dans la cabine pressurisée et entraine simplement une sensation désagréable pour les passagers. Mais ce bref instant n’a aucune conséquence sur le vol.
Dans le cockpit, les pilotes peuvent-ils voir les turbulences ?
Certains nuages ne trompent pas ! Les cumulonimbus, caractéristiques des orages à l’origine des turbulences, sont visibles de jour et les pilotes les contournent obligatoirement dès qu’ils les voient. Durant la nuit, ou lorsque ces nuages dangereux sont cachés par une couche nuageuse, les pilotes utilisent le radar météo de l’avion qui permet de les détecter.
Cependant, certains trous d’air sont invisibles. Les pilotes bénéficient alors des messages envoyés par les avions qui sont passés précédemment. Ils utilisent également des applications météo spécialisées pour l’aéronautique.
Que font les pilotes lorsque l’avion atteint une zone de turbulences ?
Si une zone de turbulence est inévitable, la vitesse de l’avion est réduite afin de limiter les effets des vents. L’altitude de l’appareil peut également être modifiée.
Durant Le vol, il arrive qu’on voit le bout des ailes bouger lorsqu’il y a des turbulences, est-ce normal ?
Oui c’est tout à fait normal. Les ailes sont conçues pour supporter des déformations très importantes grâce à leur structure souple. Sur les plus gros avions (A380, Boeing 777 par exemple), l’amplitude d’oscillation peut atteindre 2 à 3 mètres. C’est impressionnant mais parfaitement étudié pour résister.
L’avion risque-t-il d’être endommagé en rencontrant une zone de turbulences ?
L’avion en lui-même ne risque absolument rien. En revanche, c’est en cabine que les risques sont les plus importants. Chutes d’objets ou de personnes peuvent causer des dégâts matériels ou blesser les passagers. C’est pourquoi il est très important de ne rien laisser trainer en cabine si on en a pas besoin, de rester attacher le plus souvent possible et de respecter les consignes de sécurité indiquées par les membres d’équipage.
Le vent est-il à l’origine des turbulences en avion ?
Le vent augmente avec l’altitude et peut atteindre 300 km/h. Si le vent dépasse 150 km/h, les pilotes parlent de jet-stream ou courant-jet. Ils sont très utiles et ils les empruntent souvent, notamment sur les vols transocéaniques. Cela réduit considérablement le temps de vol et permet de faire des économies de carburant.
Les montagnes jouent-elles un rôle important dans l’apparition des turbulences en avion ?
Certainement et cela pour plusieurs raisons. En fait, le vent part du bas de la montagne pour remonter ses flancs. En remontant, le vent épouse donc la forme de la montagne et en arrivant au sommet, génère des « turbulences d’ondes ». Lorsque l’avion les traverse, cela donne le même résultat que pour les jet-stream.
D’autre part, les reliefs montagneux sont des zones propices à la formation d’orages. Les fameux cumulonimbus, dont nous parlions ci-dessus, occasionnent des flux d’air plus importants et donc des turbulences en avion.